Découvrez l’explication de la fin de Salem sur Netflix ! Spoilers !
Salem est disponible sur Netflix ! Si vous souhaitez connaitre l’explication de la fin de Salem sur Netflix, lisez la suite ! « Salem », réalisé par Jean-Bernard Marlin et sorti en 2024, est un drame poignant ancré dans les quartiers nord de Marseille, où Djibril, un jeune Comorien du quartier des Sauterelles, tombe amoureux de Camilla, une gitane du quartier rival des Grillons. Leur romance, évoquant un « Roméo et Juliette » moderne, est bouleversée lorsque Camilla annonce sa grossesse, poussant Djibril à lui demander d’avorter pour éviter un conflit entre leurs communautés.
Cependant, l’assassinat d’un ami de Djibril sous ses yeux déclenche une guerre des clans, plongeant le jeune homme dans un traumatisme profond. Convaincu qu’une malédiction s’abat sur son quartier, il sombre dans la folie et voit en sa fille à naître le salut de cette spirale de violence. Ce film, présenté à Cannes 2023 dans la section Un Certain Regard, mêle réalisme social, mysticisme et éléments fantastiques, porté par des acteurs non professionnels, dont Dalil Abdourahim et Oumar Moindjie. Voici l’explication de la fin de Salem sur Netflix !
Explication de la fin de Salem sur Netflix
La première partie suit Djibril adolescent, pris dans une spirale de violence entre clans rivaux. La deuxième le retrouve adulte, après un long séjour en hôpital psychiatrique. Convaincu que sa fille est la clé pour rétablir la paix – « Salem » en arabe – il tente de se racheter à travers elle. La dernière partie se concentre justement sur le regard de cette fille, Ali, qui se retrouve malgré elle au cœur de cet héritage lourd et contradictoire.
La fin de Salem est volontairement ambiguë. Djibril croit de toutes ses forces que sa fille incarne l’espoir, mais Ali refuse de nouer le lien avec lui. Ce refus peut se lire de deux manières : soit comme un rejet définitif d’un père brisé et de sa folie mystique, signe que la violence reste impossible à apaiser, soit comme un choix personnel de se libérer du fardeau transmis, ouvrant la voie à une autre possibilité d’avenir. En laissant ce geste en suspens, Marlin ne donne pas de réponse claire mais invite le spectateur à réfléchir.
C’est ce qui fait la force et parfois la faiblesse de Salem. D’un côté, le mélange entre le réalisme brut – gangs, quartiers, tensions communautaires – et les éléments mystiques – visions, cigales, croyances de résurrection – crée une atmosphère unique, presque mythologique. De l’autre, cette fusion peut paraître bancale à certains, comme si l’élan social se perdait dans une dimension symbolique trop abstraite. Quoi qu’il en soit, le film ne laisse pas indifférent.
En définitive, la fin de Salem ne clôt pas l’histoire : elle ouvre une brèche. Elle questionne la possibilité de briser les cycles de haine, mais montre aussi à quel point cet espoir reste fragile. Marlin signe ainsi une œuvre singulière, à mi-chemin entre drame urbain et conte mystique, qui continue de hanter le spectateur bien après le générique.
