Découvrez l’explication de la fin de Flow ! Spoilers !
Flow est un film d’animation letton de 2024 réalisé par Gints Zilbalodis et coécrit par Matīss Kaža. Sans dialogue et avec une animation saisissante réalisée avec Blender, le film a captivé le public du monde entier.
Présenté en avant-première au Festival de Cannes, il a été acclamé par la critique et a reçu de nombreux prix, dont celui du meilleur film d’animation aux European Film Awards. Flow a également triomphé aux Golden Globes 2025, en remportant le prix du meilleur film d’animation. Son ton tranquille et réfléchi ainsi que sa narration en ont fait la candidature de la Lettonie pour la 97e cérémonie des Oscars.
Le chat, après un voyage de survie éprouvant, retrouve ses compagnons animaux et trouve du réconfort dans leur réflexion collective, qui symbolise l’unité. La baleine, que l’on voit d’abord échouée et mourante, est ensuite montrée vivante et nageant librement, ce qui représente la résilience et l’espoir. Ces moments soulignent les thèmes généraux du film, à savoir la persévérance et le renouveau. Voici l’explication de la fin de Flow !
Explication de la fin de Flow
Abordons donc certains des éléments qui mènent à la fin de Flow : La baleine du film, contrairement aux espèces familières qui forment le quintet central du film, n’est pas un « vrai » animal – il s’agit d’un dessin de baleine plus stylisé, comme une version d’un monde alternatif d’un gigantesque mammifère marin.
Les animaux rencontrent une créature similaire plus tôt dans le film, juste en passant ; on en aperçoit également une dans le bref plan post-crédits du film, où l’on peut voir une partie de la baleine faire surface au loin, d’un point de vue au ras de l’eau. Comme une grande partie du décor du film, la baleine ressemble à quelque chose de notre monde, mais ne peut être rattachée à un point de référence spécifique, ce qui suggère un monde qui a été altéré d’une manière ou d’une autre, vraisemblablement par une catastrophe environnementale.
A la fin de Flow, il semble probable que la force mystérieuse dans le ciel qui attire l’oiseau dans son étreinte chaleureuse ait également quelque chose à voir avec la décrue des eaux ; cela suggère une sorte d’intervention divine, mais étant donné que le film se déroule au niveau du sol dans un scénario post-apocalyptique, il semble tout aussi probable qu’il s’agisse d’un événement extraordinaire – un coup de chance qui atténue la menace de l’inondation, mais non sans coût, puisque les animaux perdent leur ami oiseau.
A la fin de Flow, ils sont également témoins du coût de leur propre sécurité (temporaire ?) en voyant la baleine, déplacée de la protection de l’eau. Ces changements environnementaux ont un coût, même si quatre des animaux ont la chance de s’en sortir avec leur vie et leur amitié intactes.
Cela conduit à un plan final qui prend soin de réunir les animaux en une seule image, suggérant qu’ils sont plus liés que le groupe disparate qui s’est réuni par hasard au cours du film. Le réalisateur Gints Zilbalodis a parlé de l’intérêt thématique du film pour le personnage du chat qui surmonte sa peur de l’eau, et a déclaré que le plan final vise à transmettre à la fois les progrès du chat dans sa lutte contre la peur, et les peurs persistantes qui subsistent en dépit de ces progrès.
A la fin de Flow, à un niveau plus macro, la flaque d’eau suggère visuellement la version miroir du monde qui peut se développer à la suite d’une inondation ou d’une autre catastrophe. Les animaux ont-ils devant eux un avenir stable ou un avenir qui, comme l’environnement du film tel qu’il est vécu par le spectateur, ressemble au leur, mais n’est pas tout à fait le même ?
L’incertitude fait partie de ce qui fait de Flow une expérience si puissante, même si le film se concentre sur l’activité relativement simple d’animaux qui tentent de nager pour s’éloigner du danger. Il y a de la beauté dans le répit qu’ils connaissent à la fin. Mais rien, comme nous l’avons vu, n’est vraiment permanent.
